[Durée 2H00 environ]
Création Le 25 janvier 2018 au TNS
Un projet de Anne Théron
Texte : Alexandra Badea
Avec : Liza Blanchard, Judith Henry, Nathalie Richard et Maryvonne Schiltz
Comédiens films : Yannick Choirat, Alex Descas, Wajdi Mouawad et Laurent Poitrenaux
Figuration films : Romain Gillot Raguenau, Elphège Kongombe Yamale
Collaboration artistique : Daisy Body
Stagiaire assistant à la mise en scène : César Assié
Scénographie et Costumes : Barbara Kraft
Stagiaire scénographie et costumes : Aude Nasr
Images : Nicolas Comte
Montage images : Jessye Jacoby-Koaly
Création lumière : Benoit Théron
Création son : Sophie Berger
Musique Jeanne Garraud - piano ; Mickaël Cointepas - batterie ; Raphaël Ginzburg - violoncelle / Prise de son : Marc Arrigoni - Paon Record
Accompagnement au chant : Anne Fisher
Régie générale/Lumière/Vidéo : Mickaël Varaniac-Quard
Régie plateau tournée : Marion Kœchlin
Ont participé aux tournages : Marie-Laure Texier - Maquilleuse ; Jeff Grosdemange - Ingénieur du son ; Marc-Antoine Modol - Electro ; Johanna Boyer-Dilolo - Régisseuse
Administration de production : Bérénice Marchesseau / GINGKO BILOBA
Chargée de diffusion : Séverine André Liebaut / SCENE 2 Diffusions
Anne Théron et Laurent Poitrenaux sont artistes associés au TNS.
Le décor et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS.
L’Arche est agent théâtral du texte représenté.
Production Théâtre National de Strasbourg, Compagnie Les Productions Merlin
En coproduction avec La Passerelle – Scène Nationale de Saint-Brieuc, Les Célestins - Théâtre de Lyon,
La Colline - Théâtre National, Comédie de Béthune – Centre Dramatique National, … (en cours).
Résidence La Colline - Théâtre National, Théâtre National de Strasbourg
Avec le soutien du Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National pour la création contemporaine
Le texte est lauréat de la Commission nationale d'Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
La compagnie Les Productions Merlin est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Nouvelle Aquitaine) et la Région Nouvelle Aquitaine
Remerciements à : Amahì Camilla Saraceni, Pierre Esselinck, Alexandrine Fadin, Antoine Théron, Manuel Patoz, Lorraine Cadiot, Zohra Fellague, Christian Laucou, Studio Mikrokosm, La Communauté d’agglomération Paris/ Vallée de la Marne.
CAPTATION DE LA PIÈCE, filmée en mai 2018 au Théâtre de La Colline, Paris.
TOURNÉE 19-20 :
27 et 28 février 2020 : L'Onde - Vélizy Villacoublay (78)
4, 5, 6 mars 2020 : Le Grand T - Nantes (44)
11, 12 mars 2020 : Théâtre de Cornouailles - SN Quimper
TOURNÉE 17-18 :
- Du 25 janvier au 10 février 2018, au Théâtre National de Strasbourg
- Les 20 et 21 février 2018, à La Passerelle - Scène Nationale de Saint-Brieuc
- Du 28 février au 3 mars 2018, à Les Célestins - Théâtre de Lyon
- Du 20 au 23 mars 2018, à La Comédie de Béthune - CDN
- Du 24 au 27 avril 2018, à la MC2 - Grenoble
- Du 2 mai au 26 mai 2018, à La Colline - Théâtre National
- Les 6 et 7 décembre 2018, au Théâtre des Salins à Martigues
- Les 13 et 14 décembre 2018, à l'Hippodrome de Douai, Tandem / Scène nationale.
« On ne dévoilera pas tout de ce spectacle où l’émotion vous prend à la gorge d’emblée, et où le puzzle agencé par Anne Théron, qui est à l’origine du projet, et par Alexandra Badea, s’avère d’une justesse parfaite dans sa manière de s’aventurer sur le terrain infiniment complexe de la maternité, de la mémoire et de la filiation.
Une nouvelle forme de théâtre-cinéma
S’il en est ainsi, c’est que le spectacle est brillamment écrit, aussi bien du point de vue textuel que scénique. À la pièce où se mêlent avec fluidité dialogues, monologues intérieurs et narration, répond la mise en scène d’Anne Théron qui, comme certaines de ses consœurs – Katie Mitchell, Christiane Jatahy… - invente une nouvelle forme de théâtre-cinéma.
Fabienne Darge, « À la trace : enquête autour d’un secret familial », Le Monde.fr, le 11 mai 2018
« Anne Théron signe la mise en scène. Elle entretient un rapport étroit, intime avec le cinéma qui lui permet, au théâtre, une amplitude spatio-temporelle des plus abouties. L’image ne se superpose pas, n’illustre pas le propos. Il y a une telle porosité, une telle imbrication entre l’écran et le plateau, une telle évidence que le spectateur se laisse porter par cet entrelacs d’images filmées et incarnées. Sur le plateau, les femmes. Nathalie Richard, Judith Henry, Maryvonne Schiltz et Liza Blanchard. Quatre magnifiques actrices dont les registres de jeu se complètent, dont les voix dessinent au fusain leur intimité doucement dévoilée. »
Marie-José Sirach, « Quand les femmes prennent d’assaut la Colline », L’Humanité, le 7 mai 2018
« (…) une pièce magnifique, à la fois dense et fluide, et une mise en scène sublime, tout en glissements de paroles entendues et de regards captés. Un flux continuel d’une douceur rythmique hypnotique. La pièce aussi est construite sur un jeu de rencontres et la mise en scène organise avec bonheur celle du théâtre et du cinéma. »
Jean-Pierre Thibaudat, « Alexandra Badea et Anne Théron, à la recherche de mères perdues », Balagan, le blog de Jean-Pierre Thibaudat, Médiapart, le 31 janvier 2018
« Il est rare que le théâtre rende compte avec un dosage aussi équilibré de sensibilité et de retenue d’une double trajectoire dont les protagonistes ne savent que très peu de choses les uns des autres alors que les relie le lien le plus intime qui soit puisqu’il s’agit de filiation. On pense par moments au cinéma de Krzysztov Kieslowski. Cette réussite s’inscrit sans aucun doute dans la conception même de ce projet imaginé à l’origine par Anne Théron. »
Hugues Le tanneur, « "À la trace", la quête d’une mère selon Alexandra Badea et Anne Théron », Culture box, le 3 février 2018
« Il y a la plasticité des images vidéo, et la lumière qui transforme l’espace scénique. Il y a l’écriture d’Alexandra Badea qui emprunte des formes différentes : monologue, dialogues, narration. Dans le double récit qui s’opère sur le plateau, on a deux trajectoires parallèles : celle d’Anna dans sa fuite ; celle de Clara dans sa quête. Cela pourrait être deux lignes parallèles qui courent vers on ne sait quoi. On cherche dans sa mémoire une vieille règle de géométrie, apprise autrefois au collège, oubliée depuis : est-ce que deux lignes parallèles finissent, quand même, par se rejoindre… tôt ou tard ? »
Chantal Boiron, « À la trace : La double vérité d’Anna et de Clara », UBU, février 2018
« (…) la machine théâtrale mise en route par Anne Théron sur trois étages de décor nous transporte avec succès dans plusieurs continents à la fois. Elle mêle cinéma et théâtre dans une subtile alchimie : Nathalie Richard dialogue avec ses amants numériques (grâce à des acteurs invités surprises !) dans de faux directs qui enrichissent avec brio les strates de la fiction. »
E.Bouchez, « À la trace - Théâtre - Alexandra Badea » Télérama
Note d'intention
(Polar, mélodrame, et monde contemporain)
À la trace est un polar, l’histoire d’une femme qui cherche une autre femme, sans savoir pourquoi elle la cherche ni si elle est encore en vie.
La disparition des femmes est un motif récurrent du polar, mais ici pas de détective privé, une simple étudiante en quête de
sens : pourquoi son père a-t-il gardé ce sac toutes ces années ? Qui était cette femme ? Quand se sont-ils connus et quels étaient leurs rapports
?
Le récit fonctionne sur une double progression, d’un côté celle de Clara, de l’autre celle d’Anna, âgée d’une cinquantaine d’année, marchande d’art, qui voyage d’un bout à l’autre de la planète, vit dans des chambres d’hôtel et n’a de rapport privé que par
interfaces numériques. Rencontre après rencontre, nous suivons le parcours et l’évolution de Clara, tandis qu’Anna, ailleurs, loin, se dévoile, entre
mensonges et fragments de vérité, à des hommes inconnus avec qui elle échange sur un chat roulette.
À la trace est à la croisée du mélodrame de la fin des années 40 qui s'intéresse à des figures féminines en quête d'émancipation, et celui des années 50 qui interroge la généalogie et les images œdipiennes. Les motifs de l'amour absolu et contrarié, du
rapport mère / fille, de la transmission, de l’enfant trouvé/abandonné, ou celui de la quête d’identité sont le cœur dramatique du récit. Certains mélodrames
cinématographiques tels que : Sur la route de Madison de Clint Eastwood, The hours de Stephen Daldry, ou encore Loin du paradis et
Carol de Todd Haynes, appartiennent aux références de ce projet.
Le monde contemporain fonctionne avec de nouveaux outils et des moyens de communication qui génèrent d’autres comportements.
Le rapport à l’autre, par le biais des images, des réseaux sociaux et d’internet, propose une fausse intimité, virtuelle, qui ne dépasse pas ce qui est donné
à voir. Chacun devient son propre avatar dans une accélération sans consistance. C’est sur ce territoire qu’Anna se réfugie pour échapper à sa mémoire. C’est
là qu’elle se forge une nouvelle identité, fabriquée de bouts de réel sur lesquels elle raconte des histoires pour enfouir la sienne.
C’est également avec ces outils que Clara va gratter dans la zone d’ombre qui la constitue pour mener l’enquête qui la
conduira auprès de différentes femmes. Des femmes qui ont en commun de s’appeler Anna Girardin, le nom de la femme disparue. Des femmes bien réelles qui
l’aideront à s’ouvrir au monde.
Même si les personnages de « rencontre » apparaissent dans un premier temps plus « réels » qu’Anna et Clara, au sens où ils
ont un métier, une famille, un logement, les quatre hommes ne sont qu’une représentation, pure matière visuelle, flux aléatoire à peine conscientisé et déjà
zappé.
Quant aux quatre femmes, toutes interprétées par la même comédienne au plateau, elles sont une déclinaison des Anna possibles
sans jamais atteindre à sa réalité. Elles n’existent que le temps de leur rencontre avec Clara.
Cette nouvelle création, bien que différente dans sa forme des précédents objets de la compagnie, réfléchit à nouveau autour
de l’inconscient et de la mémoire. Elle aussi, à sa façon, convoque le hors-champ et la fiction qui ont constitué le socle de mon travail depuis mes débuts
au plateau.
Mais je suis arrivée à un moment de mon parcours où j’ai besoin de me confronter à une histoire. Une histoire
d’amour entre des femmes liées par la filiation.
Anne Théron
Octobre 16
À la trace - LE BLOG DE CRÉATION
Pour suivre le le blog de la création tenu par Anne Théron relatant les différentes étapes du projet, cliquez ci-dessous :
# 1 : À LA TRACE... aux origines
# 2 : À LA TRACE... l'épreuve du plateau
# 3 : À LA TRACE - FRICTION
CONTACTS :
Production déléguée Théâtre National de Strasbourg
Bertrand Salanon Directeur de la programmation et de la production | 06 84 79 94 04 | 03 88 24 88 02 | b.salanon@tns.fr
Louise Bianchi Administratrice de production et de diffusion | 06 81 53 15 67 | 03 88 24 88 19 | l.bianchi@tns.fr
Production exécutive de la tournée Cie Les Productions Merlin
Bérénice Marchesseau Administratrice | 01 43 56 52 22 |
gingkobiloba75@gmail.com
Séverine André Liebaut / SCENE 2 Diffusions | 06 15 01 14 75 | scene2@acteun.com